Ma compréhension des difficultés personnelles et relationnelles persistantes s’inspire grandement de l’approche psychodynamique contemporaine et de l’approche humaniste-existentielle. J’utilise principalement le modèle de la Psychothérapie Gestaltiste des Relations d’Objet, aussi appelé Thérapie du lien (www.cigestalt.com). Cette approche, étayée par les récents développements des neurosciences, s’intéresse aux mécanismes inconscients qui amènent des reproductions de comportements/situations souffrants que nous ne voulons plus. Elle fait partie des approches dites psychodynamiques relationnelles.
Les neurosciences affectives contemporaines (A. Damasio ; J. Panksepp ; B. Cyrulnik ; A. N. Shore ; L. Cozolino, P. Fonagy, Daniel Siegel) ont fait des découvertes éclairantes pour la psychothérapie. Par exemple, que les systèmes neuronaux liés aux émotions déterminent en grande partie, et sans que nous en soyons conscient, notre façon de penser et de se penser. En d’autres termes, nos pensées ne sont pas aussi libres, conscientes et rationnelles que nous pourrions le croire. Ensuite, la plasticité neuronale (capacité des structures du cerveau à changer) est plus grande qu’on ne l’estimait auparavant, et pas seulement durant l’enfance. Nous savons que les relations plus ou moins bien accordées/ajustées de notre prime enfance auront une influence sur le développement de notre façon de nous connaître/percevoir nous-mêmes et de connaître/percevoir le monde et les gens qui nous entourent. Lorsque nous vivons une épreuve, nous la vivons avec cette façon singulière de percevoir les choses, les autres et nous-même. Cette façon de percevoir comporte ses forces et ses carences, carences qui mènent parfois à des impasses. Nous n’arrivons plus, alors, à faire face efficacement aux problèmes de notre vie.
Ces impasses peuvent se reproduire et même devenir chroniques en plus de comporter un cortège d’anxiété, d’humeurs dépressives, de difficultés relationnelles ou de difficultés à fonctionner dans nos tâches quotidiennes. Toutefois, les recherches en neurosciences affectives tendent maintenant à indiquer que certaines relations de notre vie d’adulte, et en particulier celle qui se développe en psychothérapie, peuvent contribuer à modifier ces impasses. En général, on considère maintenant que le cerveau est un organe de nature fondamentalement « relationnelle », c’est-à-dire que l’on constate qu’un cerveau seul ne pourrait pas se développer ni continuer de fonctionner adéquatement. Ainsi, l’alliance thérapeutique, c’est-à-dire la relation qui s’établit entre le thérapeute et la personne qui vient le consulter prend une place importante dans mon travail.
Dans cette perspective, on considère que les impasses qui se reproduisent dans notre fonctionnement psychologique personnel ou interpersonnel sont issues de circuits en boucle de « vieux chemins neuronaux », c’est à dire de vieilles, mais tenaces, connexions entre d’une part les traces de nos expériences ou relations passées, « entretenues » ou réactivées par certaines expériences ou relations actuelles, et d’autre part, des émotions pénibles, dont nous tentons de nous échapper, par le même chemin qui nous y a menés… Par exemple : Quand je me retrouve en relation d’intimité, je me sens facilement sur le point d’être abandonné (je me perçois, plus ou moins consciemment, comme « abandonnable » et/ou, je perçois l’autre comme « abandonnant ») et cette perspective m’est tellement intolérable que je me retire prématurément de la relation, ou alors, je fais tellement d’efforts pour que l’autre ne m’abandonne pas que je m’oublie moi-même en plus de mettre un poids difficile à supporter sur les épaules de l’autre. Ce sont là deux façons de faire qui, bien qu’elles représentent des tentatives légitimes de répondre à un besoin tout aussi légitime, mènent souvent à ce que l’on voulait éviter à tout prix.
La thérapie vise à agrandir votre connaissance et votre conscience de vous-même, à mieux voir comment vous fonctionnez, à explorer les zones de votre vie dans lesquelles vous êtes insatisfait (e) ou souffrant (e) et, ce faisant, vous permettre d’être plus libre, plus créatif ou innovateur dans votre façon de composer et de vous adapter à différentes situations interrelationnelles ou « intrarelationnelles » c’est à dire vous par rapport à vous-même.
Nous explorerons diverses relations et expériences de votre vie actuelle et parfois de votre vie passée dans la mesure où il est possible qu’elles aient à voir avec les difficultés de votre vie actuelle. Par ailleurs, un des aspects les plus féconds de mon travail se situe dans ce qui émerge directement dans « l’ici et maintenant », entre la personne qui consulte et moi-même. C’est une dimension importante qui s’avère généralement être à l’origine du déclenchement de progrès et de prises de conscience fort pertinentes pour votre croissance et votre cheminement. Je vous inviterai donc à être attentif (ve) à ce qui se passe en vous chaque fois que vous jugerez qu’intervient quelque chose d’inhabituel ou d’important entre nous et, éventuellement, à me le communiquer.